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Notre travail

La brasserie

A la fin de l’année 2014, ayant fermé notre atelier de reprographie/micrographie, nous avons cherché une activité artisanale qui impliquerait toute la communauté et permettrait de vendre, dans notre boutique, un produit de qualité.

L’idée de la bière a été lancée… Sur le moment, le pari nous a semblé osé ! Mais plusieurs rencontres providentielles nous ont amenés à reconnaître que cette idée était la bonne et qu’un tel projet était béni du Seigneur.

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Début 2015 : deux frères vont se former à Douai. Parallèlement, un biérologue enseigne l’art de la dégustation de la bière à quatre frères en vue d’élaborer un cahier des charges. Durant plus d’un an, les frères brasseurs élaborent – grâce à un matériel rudimentaire – une recette originale de bière française et monastique. Dans le même temps, d’autres frères travaillent sur le choix de la bouteille, la conception de l’étiquette et sur les aspects économiques et financiers du projet.

Début 2016, nous sommes prêts : aménagement des locaux, installation du matériel, on commence à brasser début juin ! La brasserie est officiellement inaugurée le 1er décembre.

Un mook, richement illustré, a été réalisé pour retracer cette belle aventure : la brasserie de Saint-Wandrille. Il est disponible au magasin ou en ligne.

Le succès a été immédiat et les ventes augmentent très rapidement. Un des défis auxquels nous serons très vite confrontés sera de résister à l’augmentation de la production, afin de ne pas perdre la primauté de notre vie monastique !

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Avis de bièrologue :
mousse : ivoire, dense, bonne persistance
couleur : ambrée à dominante : orangée, trouble
nez : dominante maltée et toastée, fruits cuits, notes de caramel
bouche : attaque pétillante, avec dominante de malt. Puis, se développe progressivement une amertume houblonnée qui va prendre de plus en plus d’ampleur. Elle s’accompagne de notes de fruits secs, de caramel et d’une pointe de réglisse. Belle finale sur l’amertume, qui ne fait cependant pas oublier le caractère fruité et le malt toasté. Longue persistance en bouche.

L’été, les frères proposent également une bière blonde/blanche : la Sicera Humolone.

Renascentis

Un pôle de restauration au service des œuvres peintes

Atelier Renascentis

« La restauration doit viser à rétablir l’unité potentielle de l’œuvre d’art, à condition que cela soit possible sans commettre un faux artistique, ou un faux historique et sans effacer aucune trace du passage de cette œuvre d’art dans le temps »  (Cesare Brandi, Théorie de la Restauration, 1963)

Conservation et restauration : huiles sur toile, huiles sur panneau, icônes, et autres supports (cuivre, albâtre).
Dans un cadre privilégié alliant : technicité, sécurité et confidentialité.

Trois principes sous-tendent notre démarche :

  • Réversibilité des matériaux employés sans risque à long terme pour la peinture originale
  • lisibilité, rétablissant une lecture cohérente de l’œuvre et permettant de discerner de près une restauration
  • stabilité des matériaux utilisés compte tenu du lieu de conservation de l’œuvre
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tableau renascentis
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Toute intervention commence par un examen approfondi faisant souvent appel à une pluridisciplinarité afin d’établir pour chaque œuvre un dossier photographique complet à partir d’une analyse :

  • en lumière directe
  • en lumière rasante
  • en fluorescence UV
  • en rayonnement infrarouge

Ces différentes approches permettent d’établir un dossier technique :

  • l’ampleur des interventions précédentes (rentoilage, repeints, matériaux inadaptés, etc…)
  • l’identification des dégradations et de leurs causes
  • un essai de datation à partir des différentes composantes de l’œuvre : châssis, toile, préparation, couche picturale, craquelures
  • une connaissance de l’artiste (découverte d’un monogramme ou d’une signature), d’un atelier ou d’une école
  • une connaissance des matériaux mis en œuvre (analyse des vernis, des colles ou des liants, analyse stratigraphique des pigments et des préparations)

Ce dossier technique détermine la mesure de l’intervention à réaliser :

  • La conservation consiste essentiellement à stopper la dégradation d’une peinture en y apportant tous les soins destinés à prolonger son existence et à permettre sa transmission future. Dans le cadre de la conservation préventive, une sensibilisation des propriétaires a toujours lieu compte tenu de l’endroit et des conditions de conservation de l’œuvre.
  • Une dé-restauration de l’œuvre s’impose souvent, lorsque cela est possible, en raison des interventions précédentes inopportunes, afin de lui rendre son intégrité première : suppression du rentoilage non justifié, nettoyage des mastics à la céruse posés au revers de la toile comme consolidant, etc… Parfois, la dé-restauration n’aura pas lieu lorsque les adjonctions sont intégrés afin de respecter l’histoire de l’objet.
  • La restauration proprement dite n’est jamais une intervention neutre, elle oblige toujours à des choix subjectifs mais doit essentiellement viser à rendre à l’œuvre son unité potentielle et sa lisibilité, dans un présent historique. La restauration sera également fonction du lieu de conservation de l’œuvre. Parmi les différentes interventions citons : la consolidation et le traitement du châssis d’époque (pour un panneau, le traitement et la consolidation), la résorptions des déchirures, enfoncements, lacunes de la toile et, en cas de fragilisation de la toile, la possibilité d’un doublage ou d’un rentoilage, la fixation de la couche picturale lorsqu’il s’y trouvent de nombreuses ruptures d’adhésions. Le nettoyage peut être soit mécanique soit chimique ; il consiste dans le décrassage, l’allègement ou le dévernissage de la couche picturale, la suppressions des surpeints ou de tout autre ajouts, la remise à niveau des lacunes par masticage, la réintégration des lacunes par les différentes retouches, enfin le vernissage final.

Établissement d’un devis en deux exemplaires et d’un certificat de dépôt de l’œuvre.

Ascendoc

GARDIENNAGE DE DOCUMENTS D’ARCHIVES PHYSIQUES

Cette activité est née et s’est développée au sein de Fontenelle Microcopie jusque fin 2014. Elle est dorénavant intégrée à Ascendi. Il s’agit principalement de boîtes d’archives, mais aussi de cartes à fenêtres avec microfilm, de plans industriels, de CD/DVD ou d’autres supports.

RTF

Répértoire des Traductions Française
des Pères de l’Église

 UN INSTRUMENT DE RECHERCHE IRREMPLAÇABLE

Depuis plus de 30 ans, notre frère Jacques Marcotte recense méthodiquement toutes les traductions françaises, d’œuvres complètes ou d’extraits, des Pères latins, grecs et orientaux.
Ce répertoire de 12.363 fiches (RTF) est une source d’information unique pour la littérature religieuse de l’Antiquité et du début du Moyen Âge car c’est la première fois que sont prises en compte des traductions partielles. Par son ampleur, le RTF n’a pas son équivalent ni dans l’espace francophone ni dans les autres aires linguistiques.

RTF -recherche

Monsieur Benoît Gain (Université de Grenoble Alpes), s’est employé à en faciliter l’utilisation par les chercheurs, notamment en établissant une liste de sigles et abréviations, et en rédigeant une présentation générale de l’ensemble :

  • Écran de recherche avec plusieurs champs interrogeables (auteur, titre, référence) permettant une recherche précise.
  • Interface de recherche en deux langues (français – anglais)

Dès l’été 2017, les fiches concernant les Pères grecs seront interrogeables dans le RTF. En 2018, une mise à jour viendra enrichir la base de données avec les Pères latins, les Pères orientaux et les apocryphes.

Tous les écrivains chrétiens des premiers siècles que leurs œuvres soient conservées en latin, grec, syriaque ou en quelque langue du Proche-Orient chrétien :

  • Pères grecs : 6180
  • Pères latins : 3836
  • Pères orientaux : 1700
  • Apocryphes : 647

La limite chronologique s’étend jusqu’au début du IXe s.

Tous les écrivains chrétiens des premiers siècles que leurs œuvres soient conservées en latin, grec, syriaque ou en quelque langue du Proche-Orient chrétien :

  • S’agissant des langues : les textes originellement rédigés en grec, latin, syriaque, copte (plusieurs dialectes), arménien, et, en nombre très restreint pour l’époque considérée, en géorgien, éthiopien et arabe.
  • Pour ce qui est de la nature des textes :– textes littéraires, de loin les plus nombreux, en de multiples genres littéraires de prose (traités de théologie, homélies et sermons, lettres, catéchèses, ouvrages didactiques) et de poésie (épopées, hymnes, épigrammes, épitaphes, quelques textes pour la scène)- textes canoniques et juridiques (lois et règlements des empereurs romains)- quelques textes gnostiques découverts avant 1945, comme les treize codices retrouvés à Nag Hammadi- tous les genres littéraires représentatifs de l’hagiographie, de la liturgie, de la géographie, de la chronologie et du comput- également les apocryphes, au sens d’écrits intertestamentaires et d’apocryphes chrétiens, la main chrétienne se bornant parfois à des interpolations d’un texte original juif ou judaïsant
    Le Frère Marcotte a suivi ici les deux Claves (Clavis Apocryphorum Veteris Testamenti et Clavis Apocryphorum Novi Testamenti).

La limite chronologique s’étend jusqu’au début du IXe s.

La boutique

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La boutique propose : librairie, CD (chant grégorien, orgue et musique religieuse), artisanat religieux, large gamme de produits au miel, produits artisanaux fabriqués par une trentaine de communautés religieuses et des produits de Normandie.

Vous y trouverez aussi la traditionnelle cire de Saint-Wandrille et la bière brassée par les moines !

Historique des activités à Saint-Wandrille

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Wandrille, le 1er mars 649, fonde notre monastère à l’emplacement d’un moulin sur la Fontenelle, construit par un certain Rotmarus. Durant les siècles suivants, et de nombreux documents en témoignent à partir du XIIe siècle, l’abbaye est propriétaire d’un nombre important de moulins à eau, dans le village, à Rançon, à Sainte-Gertrude, à Caudebec, sans compter le moulin installé à l’intérieur de l’abbaye.

Ce « moulin de l’enclos de l’abbaye », moulin à moudre le blé en vue de la fabrication du pain pour les religieux et pour les aumônes, est cité dans des textes de 1581, 1598 et 1608. Il figure encore sur un plan de 1656, en bas de l’actuelle cour d’honneur. Ce moulin s’accompagne d’une boulangerie et d’une brasserie, pour l’usage de la communauté. Il semble toutefois qu’à partir de 1680 on ne l’utilise plus, et qu’on l’abattra avant 1700. Il existait aussi un « moulin de l’aumônerie », à l’est de la clôture, en amont sur la Fontenelle, lequel disparaîtra à peu près à la même époque.

Les moines ayant repris possession du monastère en 1894 ne recréeront pas de suite une « activité industrielle » à l’abbaye. Il sont, en effet, très rapidement contraints à l’exil, en 1901. Il faudra donc attendre le retour des moines en 1931, pour voir réapparaître dans le monastère une activité industrielle.

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Pour subvenir à ses besoins, la communauté met en place, en 1935, une fabrique de cire et propose une large gamme de produits d’entretien pour bois, cuir, verre et marbre. Ces produits sont vendus sous les marques de Melitta (abeille en grec), Stilba (du verbe grec stilbô : reluire) ou encore Cristallogène.

La cire des antiquaires devenant vite très réputée, l’entreprise prend de l’importance. Des employés doivent être embauchés pour que les moines puissent conserver le rythme de leur vie monastique.

Puis les grandes surfaces sont apparues. Les drogueries, qui étaient les clients les plus fidèles de l’entreprise, ont petit à petit cessé d’exister. De plus, la manipulation d’essence de térébenthine était dangereuse et une mise aux normes s’imposerait tôt ou tard. Il a donc été décidé de vendre l’activité, tout en restant propriétaire de la marque et de la recette.

La fabrique de cire cessa officiellement en 1993. La cire de Saint-Wandrille est toujours fabriquée, selon la recette originale des moines, mais plus au sein du monastère.

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Ce fut l’occasion, pour la communauté, de réfléchir à une activité parallèle. L’idée qui a été retenue : la microcopie. L’activité consistait à numériser des documents et à les mettre sur un support microfilm.

Le succès a été immédiat, tel que les moines ont dû, de nouveau, laisser place à des employés.

Puis internet arriva et avec lui le boom technologique, le microfilm n’a pas su maintenir sa place dans les supports de sauvegarde. L’activité de l’entreprise a donc fortement baissé.

L’abbaye a cependant réussi à trouver un repreneur en 2014 et à faire en sorte qu’aucun employé ne soit licencié. L’activité a déménagé au Havre.

Afin d’assurer l’entretien courant de l’abbaye, de subvenir aux besoins des moines et de participer aux travaux de restauration, la communauté a développé Ascendi, une holding financière qui regroupe les activités économiques : restauration de tableaux, brasserie et la boutique.